Le dialogue politique dans l'impasse

Publié le 29 Août 2013

Le dialogue politique dans l'impasse

Les partis membres de l’opposition républicaine parlementaire comme extra-parlementaire se sont retrouvés aujourd’hui pour l’évaluation de la situation politique.
Nous avons fait le constat, premièrement le dialogue que nous avons tant réclamé ne parvient pas à s’organiser parce que le pouvoir refuse obstinément la mise en place d’un cadre de concertation, qui aurait pu permettre de discuter des problèmes liés non seulement aux élections mais à la gouvernance politique, économique et sociale de ce pays.
Le deuxième constat, c’est que les accords politiques du 03 juillet demeurent toujours non appliqués dans leur généralité ; certaines dispositions de ces accords sont purement et simplement violées.
Nous constatons également que les institutions républicaines qui sont le fondement même de notre régime démocratique et qui doivent fonctionner selon le sacrosaint principe de l’indépendance des pouvoirs sont aujourd’hui complément manipulés par les autorités de ce pays et il y a une interférence de plus en plus importante dans leur fonctionnement. Ce qui n’en garantisse plus l’indépendance.
Nous avons aussi constaté que la CENI est en train de prendre comme par le passé ses fuites en avant, en initiant les activités qui ne sont pas en accord avec les engagements auxquels au même titre que l’opposition, la mouvance présidentielle et le gouvernement ont souscrit dans le cadre de ces accords inter guinéen du 03 juillet.
Par conséquence de tous ces constats, l’opposition républicaine a donc décidé de prendre les décisions suivantes :
Premièrement, de suspendre jusqu’à nouvelle ordre sa participation à l’Assemblée Nationale.
Deuxièmement, de reprendre l’organisation de ses manifestations sur les places et voies publiques. Nous allons dans les jours qui viennent décliner un programme de manifestation que nous allons mettre à votre disposition.
Nous avons également décidé de saisir le gouvernement, la communauté internationale, le collège des facilitateurs sur ces nouveaux développements de la vie politique de notre pays et sur le risque que le refus de ce gouvernement d’ouvrir un dialogue avec son opposition est entrain de concourir à notre pays en matière de paix civile, de cohésion sociale et de stabilité politique.