Guinée : « Si le scrutin présidentiel n’est pas tenu à date (2015), nous considérons qu’Alpha Condé n’est plus légitime » menace l’opposant Mouctar Diallo

Publié le 26 Novembre 2014

Guinée : « Si le scrutin présidentiel n’est pas tenu à date (2015), nous considérons qu’Alpha Condé n’est plus légitime » menace l’opposant Mouctar Diallo

L’assemblée nationale examine en ce moment la loi des finances 2015. Mouctar Diallo, député a fait une révélation non des moindres, mardi lors d’une conférence de presse de l’opposition. Le chef de file des Nouvelles forces démocratiques (NFD) soupçonne Alpha Condé ne pas vouloir organiser la présidentielle à 2015.

‘’Je vais vous parler de la mauvaise foi du président de la république’’, a introduit Mouctar Diallo, devant de nombreux journalistes. ‘’Nous sommes actuellement en train d’examiner le projet de lois des finances 2015. Dans ce projet de lois, nous avons constaté que seuls 250 milliards sont logés dans le budget de la Céni pour l’organisation des élections en 2015. C’est aussi clair que l’eau de roche que ce montant ne peut pas permettre la tenue de présidentielle’’, a estimé l’opposant au régime d’Alpha Condé.

Selon lui, ces 250 milliards inscrits dans le budget de la commission électorale ne peuvent permettre d’organiser que les élections locales. ‘’Le budget estimatif de la Céni pour l’organisation de la présidentielle tourne autour de 800 à 1000 milliards de francs guinéens. Pour organiser les élections locales, la Céni a prévu entre 200 à 300 milliards. Le budget étant l’expression chiffrée de la volonté du gouvernement pour l’année. Dès lors, nous comprenons qu’Alpha Condé, garant du bon fonctionnement des institutions, n’a pas prévu la présidentielle en 2015’’, a martelé Mouctar Diallo.

‘’Si le scrutin présidentiel n’est pas tenu à date, nous considérons qu’Alpha Condé n’est plus légitime. C’est un avertissement’’, a lancé l’opposant qui indique que le locataire de Sekoutoureya a ‘’intérêt dès maintenant à faire modifier ce projet de lois des finances ou trouver les moyens qu’il faut les moyens nécessaires pour la tenue de la présidentielle en 2015’’.

‘’La loi des finances 2014 nous a donnés beaucoup d’enseignements’’, reconnait Ibrahima Sila Bah. ‘’Si le pouvoir veut jouer les prolongations, ce n’est pas après 2015’’. Pour lui, même si une transition politique a lieu après l’expiration du mandat d’Alpha Condé, ‘’il ne doit pas la diriger. Qu’il s’organise dès maintenant pour que les élections aient lieu en 2015.

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